A 26 ans, Audrey, Compagnon du Devoir, poursuit son Tour de France au sein de différents ateliers de maroquinerie. Après une formation en apprentissage, la jeune femme enchaîne les contrats de professionnalisation, et gagne en riches expériences. Elle nous raconte...
Pour Audrey, 26 ans, le virage vers l'artisanat, c'était il y a quatre ans. Armée d'un bac +2 graphisme, la jeune femme ne se voyait pas travailler sans ce contact avec la matière. C'est donc vers la maroquinerie, le travail du cuir qu'Audrey s'est naturellement tournée.
Une année d'apprentissage chez les Compagnons du Devoir, puis le traditionnel Tour de France pour faire ses armes. "Tous les ans, je change de ville, d'entreprise", explique-t-elle. Tours, Vichy, puis aujourd'hui Pantin, chez Hermès, Audrey signe un contrat de professionalisation avec l'employeur pour un an.Plus j'évolue, plus je suis autonome.
Depuis septembre 2017, c'est donc comme artisan sellier-maroquinier qu'elle exerce chez petit h, un atelier d'Hermès spécialisé dans la création et la fabrication d’objets uniques, en cuir. Sacs, accessoires, mobilier, objets design... Tous les savoir-faire artisanaux de la célèbre maison y ont leur place. "Plus j'évolue, plus je suis autonome", estime-t-elle.
"Juste équilibre"
Car l'apprentissage est un mode d'enseignement "très riche", selon Audrey. "C'est un juste équilibre entre l'école et l'entreprise, ça se complète." Cinq semaines à l'école, le reste en atelier... L'enseignement théorique "va nourrir ce qu'on va faire en entreprise". Et en atelier, "je vais apprendre à suivre un rythme de travail", apprécie-t-elle.Le bilan de ces trois années de contrats pro : "On se voit rapidement progresser !" Pour Audrey, "c'est la voie idéale vers l'emploi... Et l'employeur s'y retrouve". Mais il lui reste encore deux ans de Tour de France, avant de transformer l'essai, sans doute "en bureau d'études, comme prototypiste".